Alicia Parker T2 Agent à tout faire by Gwendolyn Siobhan

Auteur:Gwendolyn Siobhan [Siobhan, Gwendolyn]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Juno Publishing
Publié: 2022-05-19T04:00:00+00:00

Chapitre 11

Tout s’était accéléré après le coup de téléphone et j’avais dû me confronter à deux décisions qui n’avaient pas plu à une personne. J’avais ordonné à Melissa de rester au bureau pendant que je visiterais le club et interrogerais les personnes présentes. Bien entendu, cela ne lui avait pas plu du tout et me l’avait fait savoir à sa façon, alternant entre bouderie et protestation. J’avais même été impressionnée par le nombre de mots qui pouvaient sortir de sa bouche en si peu de temps et j’avais eu ainsi un aperçu de son attitude et de ce que subissaient ses professeurs à l’Académie. Je l’avais laissée faire et avais attendu qu’elle se calme et quand elle s’était rendu compte que je ne bronchais pas, elle avait compris à quel point sa réaction avait été ridicule et avait quitté mon bureau presque en courant.

Après cette scène, j’avais repris mon portable pour envoyer un message à Caleb. D’une certaine manière, j’avais la sensation que j’allais avoir besoin de lui pour ce coup. Je n’avais pas assez d’informations sur ce club, il me fallait un coup de main.

Je te retrouve là-bas.

Je connaissais très bien le quartier dans lequel se situait le club Allure, mais apprendre qu’il était situé dans cette rue précise avait été un choc, car je me venais souvent ici pour faire quelques emplettes ou traîner après le travail ou le week-end avec les amis. Jamais je n’aurais cru que ce genre d’endroit existerait dans un lieu aussi fréquenté par les passants.

Je suivis les directions de Christy et laissai ma voiture dans un parking tout proche. En quelques secondes, je rejoignis l’avenue principale qui était bondée à cette heure de l’après-midi. Des piétons se promenaient de manière nonchalante, discutant entre eux ou observant les vitrines des magasins qui longeaient la rue, nullement perturbés par le trafic automobile et les klaxons qui démontraient l’impatience des automobilistes.

Je remontai l’avenue jusqu’au croisement dont m’avait parlé Christy. J’arrivai à la fameuse intersection et m’arrêtai net. Je fronçai les sourcils en observant la scène devant moi.

— Ne vous fiez pas à l’état de la ruelle, m’avait expliqué Christy juste avant de raccrocher. Avancez sur trente mètres, sur le mur de droite vous verrez deux traces rouges, comme si elles avaient été laissées par deux doigts.

J’aurais pu attendre Caleb, mais l’envie d’y aller était trop forte. C’est ainsi que je m’enfonçai dans la ruelle sombre, faisant attention où je mettais les pieds et à ce qui m’entourait : des cartons éparpillés partout, des bennes à poubelle dont desquelles émanait une odeur nauséabonde, des déchets et toujours plus de déchets. Je ne pus m’empêcher de plisser le nez en passant devant certaines poubelles et écartai quelques obstacles de mon chemin.

Je continuai de m’avancer prudemment tout en me retournant de temps à autre pour évaluer la distance depuis l’entrée de la ruelle. Quand je fus à peu près certaine d’avoir parcouru les trente mètres, je m’arrêtai et évaluai le mur se trouvant devant moi, examinant le bas de la construction en briques, puis remontant lentement.

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